Comme tous les êtres vivants, les chiens ont des pulsions sexuelles. Cela garantit la conservation de leur espèce au travers la reproduction. N’y voyez rien de scandaleux, bien au contraire, c’est un acte naturel et essentiel dans la vie relationnelle, tout comme chez nous les humains.
Les codes sexuels et les signaux de cour
Lorsqu’un mâle et une femelle se rencontrent, ils se flairent, museau contre museau, puis ensuite, le chien va renifler le derrière de la chienne afin de vérifier si elle est sexuellement disponible. Dans la plupart des cas, elle ne l’est pas car son cycle oestral a seulement lieu deux fois dans l’année durant une vingtaine de jours à peu près, de ce fait, votre compagnon peut se sentir un peu déçu. Par contre, si la rencontre a lieu pendant le cycle oestral, il va d’instinct, enclencher un mécanisme bien précis : il va lui faire alors la cour.
Votre chien va, en premier lieu, « faire des pas de danse ritualisés ». La femelle va tenter de fuir en faisant des petits bonds avant de s’arrêter, tout en invitant son Roméo à la suivre. Une fois l’invitation lancée, ils « s’embrassent » puis les chiens se dressent sur leurs pattes arrière, tout en mettant leurs pattes avant sur le corps de l’un et de l’autre (c’est pourquoi on appelle cela « des pas de danse »). Cette action arrive aussi dans le jeu entre des chiens de même sexe, mais elle appartient toujours aux jeux de cour.
Cet acte est un bon moyen pour évaluer la force et le poids du mâle, d’après les spécialistes, de fait, la femelle doit en tenir compte. La cour, n’est pas un acte anodin, car elle a pour but de démontrer à la chienne que le mâle est robuste, sain et puissant et qu’il deviendra un bon père pour les futurs chiots. Si le mâle a réussi à conquérir le coeur de sa Belle, et que cette dernière accepte l’accouplement, elle s’immobilise en levant la queue pour encourager la pénétration du mâle.
Si celui-ci est suffisamment habile, la copulation, qui ne dure que quelques instants, a lieu rapidement, puis vient enfin, ce qu’on appelle la phase d’amarrage, qui elle, peut durer très longuement. Si le mâle n’est pas très expérimenté, vous pouvez assister à des scènes assez rigolotes. En effet, il peut se tromper de côté et essayer de s’accoupler avec la tête ou le flanc de la chienne. En les observant bien, vous pourrez voir l’expression de la chienne qui aura l’air de dire : « mais quel empoté celui-là, qu’est ce qu’il fait » ?. Le chien pourra aussi monter sa Juliette à maintes reprises ou regarder tout autour de lui d’un air embarrassé qui voudra dire : « qu’est ce que je dois faire » ? Il pourra vous regarder pour demander conseils.
L’apprentissage sexuel
Comme on le dit si bien, il faut laisser le temps au temps et à la nature dans ce cas précis, car même si le mâle est un débutant dans ce domaine, il finira par y arriver… peut-être au bout de longues minutes, c’est vrai, mais il arrivera à ses fins, peu importe le temps que cela lui prendra. La femelle sera tranquille… ou alors se mettre à hurler pour faire entendre son désespoir. Cela dépend de l’expérience de la chienne, mais aucune règle n’existe dans cette situation.
Il y a des chiennes vraiment très calmes lors de la première fois, et après plusieurs portées, continuent de crier au moment de la pénétration. Les raisons peuvent être d’ordre physiologique et psychologique. Effectivement, certaines chiennes peuvent ressentir plus de douleurs que d’autres et d’autres, sont plus pénibles. Tout au long de l’amarrage, il est plus prudent de les surveiller afin qu’ils ne se fassent pas mal à cause de mouvements trop brutaux ou pendant qu’ils essaient vainement de se décrocher. Une fois l’accouplement effectué, la femelle devrait être fécondée.
Le comportement chez la femelle
Tout comme chez les femmes, la gestation chez la chienne entraîne des changements de comportement. Elle devient bien souvent plus calme et moins joueuse. La chienne en oestrus et la femelle gestante peuvent se montrer moins amicales, voire agressives parfois, avec leurs congénères. Cela peut avoir lieu par esprit de compétition, notamment chez la chienne en oestrus, et pour défendre sa portée, dans le second cas.